Vous avez peut-être déjà vu passer ma barbe rousse sur les pistes cyclables de Montréal, où je vis depuis 2009 et qui est devenu mon chez-moi. Mon pédigrée en quelques mots : Français par mon père, Italien par ma mère (la bien nommée Rita, sainte patronne des causes désespérées – ça ne s’invente pas), Montréalais de cœur. Garçon sensible, branché sur l’humain et l’authentique, transparent (un peu trop) et incurablement porté à la réflexion et au questionnement. Souvent passionné, je ne refuse jamais un soupçon de drame, pour que la vie ne vire pas au tiède. Membre du Club des Gentils, j’ai envie de croire que la bienveillance sauvera le monde (et les roux…).
Pour ceux qui se posent la question du titre de ce blog, la diffraction, en physique, est un changement de trajectoire, de densité de l’onde (lumineuse, acoustique) après la rencontre avec un objet. Je vous rassure, vous n’êtes pas sur un blog scientifique… j’ai simplement été interpellé par ce phénomène. J’y ai associé les subtils changements de trajectoire et de densité qui s’opèrent en soi, lorsqu’on entre en contact avec des obstacles ou des objets de la vie, qui font en sorte que l’on n’est plus tout à fait la même personne après les avoir rencontrés.
Dans mon cas, ce sont souvent les arts qui entraînent la diffraction de mes ondes….Un livre, une pièce de théâtre, une chanson, un spectacle de danse sont autant d’occasions de modifier ma trajectoire et m’interroger, écrire et commenter. Pas de posture d’autorité, ni statut de critique auto-proclamé, c’est plutôt un partage sensible et humble que je cherche à développer ici, avec l’envie illusoire de fixer par les mots l’instant, l’émotion, le ressenti. Voilà pourquoi je reste ouvert à des formes d’objets autres que les arts : engagement social, lieux, et rencontres, naturellement… Montréal est mon terrain de jeu, une source intarissable de diffractions.
Soyez les bienvenu.e.s, je vous aime déjà.
Jean-Christophe
« Est-ce un réfrigérateur… …ou bien plus? », illustration et collage de Lisa Diez Gracia.