Après un passage remarqué à Montréal en juillet dernier, Yoann Lemoine, a.k.a Woodkid est revenu à Montréal le 17 octobre dans le cadre du Festival Jazz à l’année. Devant un public conquis d’avance, l’artiste français (et accessoirement candidat à la papauté bobo-hipster – j’ai arrêté de compter après le 600ème barbu à bonnet…) a égrené les pièces de son album The Golden Age et offert une performance épique.
Exceptionnellement accompagné d’un sextet de cordes, en plus de ses traditionnels cuivres et percussions, Woodkid a donné au public du Métropolis un spectacle qui saluait le rythme et les mélodies. Même les éclairages (une colonnade de faisceaux blancs) soulignaient les notes dans un ballet majestueux et parfaitement rodé.
L’univers cinématographique noir et blanc du musicien et réalisateur s’est invité dans les projections vidéos au fond de la scène. Les images d’immensité (planètes, galaxies, étendues à perte de vue) et la grandiloquence de son univers musical contrastaient hier avec le plaisir évident, touchant et quasi enfantin de l’artiste face à la réaction du public. Lors du dernier rappel, Woodkid a mis à profit la présence du sextet et a repris son succès « Iron » dans un silence quasi religieux. Moment de grâce.
Le kid s’est amusé ce soir, cela ne fait aucun doute, et il a transporté le public du Métropolis avec lui.
Crédit photo : Mathieu Cesar
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