Une invitation de dernière minute m’a permis d’assister au concert que le groupe Morcheeba donnait au Métropolis de Montréal hier soir (merci John!). Morcheeba fait partie des groupes que j’ai toujours aimés mais dont je n’ai pas vraiment suivi la carrière depuis leur percée des années 1990. Je l’avoue, j’en étais resté à Rome Wasn’t Built in a Day en 2000…

Habituellement, j’aime connaître les chansons des artistes que je vois en concert, ça donne un grand sentiment de familiarité et ça permet de tripper un cran plus fort, mais je me voyais mal me taper l’intégrale de Morcheeba deux heures avant le concert pour apprendre toutes les paroles (maudite angoisse de performance). Finalement, c’était bien mieux comme ça, hier soir, une approche non fanatique et une ouverture totale à la découverte de titres inconnus m’ont permis de mieux me plonger dans l’ambiance…

J’ai découvert Morcheeba au temps de Blindfold, en 1998 (ça nous rajeunit pas tout ça!). Ce fut donc une belle surprise de constater que leur son est intemporel et a gardé toute sa force et sa subtilité. La voix de Skye Edwards reste définitivement la marque de fabrique de la formation britannique; hier soir, c’est avec bonheur et un soupçon de nostalgie adolescente que je me suis laissé envelopper dans sa chaleur. Des titres lounge trip-hop expérimentaux et des chansons pop très catchy se sont succédé avec une cadence bien orchestrée. Des classiques comme Rome wasn’t built in a day ou Blindfold (qui a réveillé l’ado de 17 ans en moi), une reprise du Let’s Dance de David Bowie, et des découvertes, extraites de leur dernier album Head Up High, comme I’ll Fall Apart, Face of Danger ou Gimme your love. Bref, j’ai trippé, et je me suis surpris à garder un sourire aux lèvres tout au long du concert. Chouette!