Quand on m’a appris que Marie Carmen allait donner un concert extérieur, j’ai dit oui immédiatement, elle qui se fait si rare auprès du public. Ce sourire dans la voix si particulier, cette lumière douce et enveloppante, qui ont toujours réussi à m’émouvoir (j’avais quand même acheté le CD-single de L’aigle noir, en 1993…à l’âge de 12 ans, donc). On dira ce qu’on voudra sur sa vie, ses choix, ses drames, son côté kitsch (?), mais c’est doux, et je suis un doux, alors ça marche…
Évidemment, un concert de Marie Carmen, ça se mérite, car l’événement avait lieu…à Repentigny, sous le kiosque du Parc Charles-De Gaulle. Oui, oui, j’ai quitté Montréal et ses lumières le temps d’une soirée que j’espérais douce, lumineuse et émouvante. Et je n’ai pas été déçu!

Malgré la pluie fine du mois d’août, Marie Carmen a bercé et charmé la foule de privilégiés qui avaient fait le déplacement. Un décor simple, des voilages et des fleurs, la bohème était de la partie pour ce rendez-vous sous les étoiles, toute en intimité. La chanteuse a partagé certains de ses plus grands succès, accompagnée de quelques musiciens pour une session acoustique gracieuse et douce. Malgré l’absence, sa voix est toujours là, à la fois puissante et intrinsèquement fragile. Un moment de grâce que je chérirai longtemps.