C’est le temps des fêtes, alors la semaine dernière, je me suis offert un cadeau : un concert intime de Jason Bajada au Verre Bouteille. Jason Bajada est un auteur-compositeur-interprète québécois, de culture anglophone par sa mère et francophone par son père, un mix qui l’a rendu parfaitement bilingue. Après quatre albums en anglais, il a sorti fin septembre un album pour lequel j’ai eu un gros coup de coeur, Le résultat de mes bêtises. De la pop raffinée comme on aime, des mélodies riches et efficaces qui servent des textes pas mièvres du tout, même s’ils parlent d’amour. De la guitare folk qui s’écoute au coin du feu ou en voiture, sur une route américaine, vous voyez le genre. Mention spéciale à la chanson Whisky, qui m’a obsédé pendant quelques semaines…
Au Verre Bouteille, ce 17 décembre, Jason Bajada avait choisi l’intimité et la proximité du public. Quel plaisir de voir un artiste dans sa plus grande simplicité, avec son côté timide et attachant. Guitare à la main, il a offert deux heures de spectacle, sans setlist préparée d’avance, juste des chansons égrenées sur une petite scène cosy et feutrée, entre deux verres de whisky. Décor parfait pour les chansons de cet album. Outre ses propres compositions, il a proposé une version très réussie de Perfect Day de Lou Reed accompagné par le claviériste Dan Touin, et a sollicité la vocaliste Camille Poliquin sur « Ma peine est chic », « Tes pleurs », « William », « Minolta » et « Whisky », entre autres. Puis, les Soeurs Boulay lui ont prêté leur voix sur le refrain du titre « Armée de montgolfières », premier extrait du Résultat de mes bêtises. Enfin, c’est avec un clin d’oeil à la saison que s’est terminé le concert, grâce à un « Have yourself a merry little Christmas » fort à propos. Je suis ressorti de là enveloppé de douceur, deux bières dans le corps, le pas léger dans la neige. Comme quoi, le filon du gars sensible et torturé qui pose ses tourments amoureux sur sa guitare fonctionne toujours.
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