J’ai eu le plaisir d’assister au spectacle « Thomas Hellman chante Roland Giguère », présenté dans le cadre du Festival International de la Littérature, mis en scène par Brigitte Haentjens au Théâtre de Quat’sous.
Dans l’atmosphère douce et chaleureuse d’un salon cosy, entouré de son pianiste et de son contrebassiste, Thomas Hellman alterne lecture de textes et pièces musicales, dans un plaisir évident. Multi-instrumentiste du folk (banjo, harmonica, guitare et piano…rien que ça), il nous livre les textes de différents auteurs qu’il a mis en musique : outre Roland Giguère, on peut également citer Patrice Desbiens ou Eduardo Galeano.
La mise en scène très épurée de Brigitte Haentjens (qui vient d’ailleurs lire le très beau Roses et Ronces de Giguère) laisse toute la place aux histoires d’exils que nous conte Hellman. Dans le confort de son fauteuil, installé comme chez soi, le spectateur est invité à voyager, sur la route 66, d’Ellis Island à la Terre promise californienne, au temps de la Ruée vers l’Or…mais aussi dans le Grand Nord Québécois, grâce aux mots de Naomi Fontaine.
La musicalité naturelle des mots de Giguère, révélée par Thomas Hellman, fait presque oublier que ces textes n’étaient pas initialement destinés à devenir des chansons. Dans ce spectacle, le folk de Hellman est rempli de grâce et de justesse, ainsi que d’une profonde humanité. On est tout simplement transporté.
Crédit photo: Mathieu Rivard
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